Texte, jeu et mise en scène : Noémie Terrail 
       Vesta, sœur du Grand Jupiter dans le Panthéon romain, est déesse du foyer. Dans la Rome antique, un feu était allumé nuit et jour dans le temple érigé à sa gloire, au sein du Forum. Ce feu symbolisait la pérennité de la cité et ne devait jamais s’éteindre. Il était gardé par les prêtresses Vestales qui restaient vierges et pures sous peine d’être condamnées à mort. Ainsi, plusieurs Vestales furent enterrées vivantes pour expier leur crime. Un sacrifice qui devait surtout servir à assurer le salut du peuple romain en cas de calamité ou de catastrophe. Une mort cruelle et cachée aux regards, car le peuple de Rome ne voulait pas voir couler le sang d’une Vestale, lui qui se délectait pourtant des jeux du cirque et des exécutions de gladiateurs.  
 
    À partir d’une recherche documentée, j’ai imaginé l’histoire de l’une d’elles et je l’ai mise en scène dans sa dernière heure, condamnée et abandonnée au creux de la terre. Une histoire que j’ai voulu écrire en collant au plus près de la vérité historique. Mais c’est aussi la voix d’une femme, qui nous parle de sa vie, de sa condition dans l’Empire romain. 

        Le récit d’un être humain qui n’a pas choisi son destin, qui a connu la gloire, une vie de privilèges et de devoirs. Mais la société qui l’avait élevée au rang sacré de Vestale a aussi causé sa chute.

           Car son sacrifice est au service de la vie politique et du pouvoir en place, tel le poète qu’on veut faire taire en l’exilant aux confins de l’Empire, la condamnation de la Vestale sert d’exemple et rappelle que chacun doit rester à sa place. Du fond de sa fosse, comme le poète du fond des âges à travers les manuscrits qui ont survécu, cette femme délivre sa parole pour ceux qui sont prêts à l’écouter. Elle nous rappelle combien la liberté est précieuse, à défendre et à savourer.

Contact : Noémie Terrail - 06.70.56.44.29 - compagnie.kafeine@gmail.com
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